Repeindre une baignoire abîmée ou ternie est une alternative économique au remplacement complet, à condition de choisir une peinture spécifiquement formulée pour résister à l’immersion permanente, aux variations de température et aux produits d’entretien. Les peintures classiques (glycéro, acrylique mur) ne tiennent pas : elles se décollent, jaunissent ou cloquent en quelques semaines. Ce guide détaille les technologies adaptées, la préparation indispensable et les étapes d’application pour obtenir une rénovation durable.
Différences époxy bi-composant et polyuréthane : quand utiliser l’un ou l’autre
Deux familles de peintures dominent le marché de la rénovation de baignoire : les résines époxy bi-composant et les peintures polyuréthane. Chacune possède des caractéristiques techniques distinctes.
Résine époxy bi-composant : composée d’une résine (composant A) et d’un durcisseur (composant B) à mélanger juste avant application. Une fois polymérisée, elle forme un film extrêmement dur, imperméable et résistant aux chocs et aux produits chimiques. Avantages : adhérence maximale sur émail ancien (fonte, acier), tenue exceptionnelle (5–10 ans si bien appliquée), brillance durable. Inconvénients : temps de travail limité après mélange (pot-life de 30–60 min selon température), odeur forte (COV élevés), sensibilité au jaunissement sur certaines formulations (exposition UV prolongée).
Peinture polyuréthane : formulée en un composant (monocomposant) ou deux composants selon les gammes. Plus souple que l’époxy, elle tolère mieux les micro-mouvements du support (baignoire acrylique par exemple). Avantages : application plus facile, odeur moins agressive, pas de jaunissement, finition satinée ou brillante. Inconvénients : adhérence légèrement inférieure à l’époxy sur émail lisse (nécessite impérativement une sous-couche d’accroche), durabilité un peu moindre (3–7 ans).
Quand choisir l’époxy : baignoire fonte émaillée ou acier émaillé, émail ancien terni ou micro-fissuré, recherche de durabilité maximale, surface plane sans déformation. L’époxy est également recommandé pour les zones de contact intense (fond de baignoire).
Quand choisir le polyuréthane : baignoire acrylique ou résine (support légèrement flexible), sensibilité aux odeurs fortes (PU moins agressif), rénovation rapide avec moins de contraintes de ventilation.
Kits complets : la plupart des fabricants proposent des kits « rénovation baignoire » contenant résine époxy + durcisseur + rouleau adapté, parfois un additif antidérapant. Formats courants : 0,75 kg (baignoire standard 1 couche), 1,5–2 kg (2 couches complètes), 2,5 kg (grandes baignoires ou 2 couches épaisses).
Compatibilité par support : acrylique, fonte émaillée, acier, résine
Le succès d’une peinture pour baignoire dépend avant tout de la compatibilité entre le support d’origine et la technologie choisie.
Fonte émaillée (baignoires anciennes, lourdes) : support idéal pour l’époxy. L’émail vitrifié offre une excellente base d’accroche après ponçage. Préparation : ponçage au grain 120–180 pour créer une rugosité (l’émail lisse ne permet aucune adhérence), dégraissage soigneux. Technologie recommandée : époxy bi-composant appliqué directement (pas de sous-couche nécessaire si ponçage correct).
Acier émaillé (baignoires années 70–90, plus légères que la fonte) : même traitement que la fonte émaillée. Attention aux zones rouillées : éliminer totalement la rouille (ponçage, traitement convertisseur de rouille), appliquer un primaire antirouille avant l’époxy si nécessaire.
Acrylique (baignoires modernes, légères, surface plastique lisse) : support difficile en raison de sa faible porosité et de sa flexibilité. L’époxy seul risque de casser si le support se déforme légèrement. Solution : ponçage obligatoire au grain fin (220–320) pour créer une micro-rugosité sans rayer profondément, puis application d’un primaire d’accroche spécial plastiques (époxy ou polyuréthane), et enfin peinture de finition polyuréthane (plus souple, suit les micro-déformations). Alternative : époxy souple spécial acrylique (vérifier compatibilité sur fiche technique).
Résine polyester/composite (baignoires balnéo, douches) : traitement similaire à l’acrylique. Ponçage fin, primaire d’accroche, finition polyuréthane. Attention aux baignoires avec jets : protéger les buses et circuits (masquage hermétique), tester l’étanchéité après séchage complet.
| Type de peinture | Supports compatibles | Tenue & remarques clés |
|---|---|---|
| Époxy bi-composant | Fonte émaillée, acier émaillé | Tenue 5–10 ans, adhérence maximale, odeur forte, pot-life 30–60 min |
| Polyuréthane bi-composant | Acrylique (avec primaire), résine | Tenue 3–7 ans, plus souple, moins d’odeur, finition satinée/brillante |
| Époxy monocouche kit | Fonte, acier (bon état) | Tenue 3–5 ans, application simplifiée, quantité limitée (retouches difficiles) |
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Préparer une baignoire avant peinture : dégraissage, ponçage, dépoussiérage
La préparation représente 80 % du succès. Une baignoire mal préparée voit sa peinture se décoller en plaques après quelques bains.
Dégraissage initial : éliminer tous les résidus de savon, calcaire, sels de bain, huiles corporelles. Utiliser un dégraissant puissant (acétone, alcool à brûler, ou dégraissant industriel type Saint-Marc dilué à 150 g/L d’eau chaude). Frotter à l’éponge abrasive verte (scotch-brite), rincer abondamment à l’eau claire, sécher au chiffon microfibre.
Ponçage : étape indispensable pour créer une rugosité mécanique permettant l’accroche. Choix du grain selon le support :
- Fonte/acier émaillé lisse : grain 120–150 (ponçage marqué pour « casser » la brillance de l’émail).
- Fonte/acier émaillé déjà mat : grain 180–220.
- Acrylique/résine : grain 220–320 (ponçage léger pour ne pas creuser le plastique).
Poncer à la main (cale à poncer) ou ponceuse excentrique réglée sur vitesse faible (éviter l’échauffement qui déforme l’acrylique). Poncer toute la surface, y compris les zones verticales et le rebord. Insister sur les anciennes zones de contact (fond, dossier) où les résidus graisseux s’accumulent.
Dépoussiérage : aspirer la poussière de ponçage (aspirateur à filtre HEPA), puis passer un chiffon microfibre légèrement humecté d’alcool à brûler ou dégraissant (élimine les dernières particules et graisses résiduelles). Laisser sécher 15 minutes.
Masquage : protéger robinetterie, vidage, débordement, joints silicone périphériques avec ruban de masquage large (50 mm minimum). Placer du film plastique ou carton dans la baignoire pour protéger le fond durant le masquage des bords, puis retirer avant peinture.
Conditions environnementales : température salle de bain 18–25 °C (idéal 20 °C), hygrométrie < 70 %. Aérer avant et pendant application (fenêtre ouverte ou VMC forcée), mais éviter les courants d’air forts qui déposent poussières et insectes.
Application étape par étape : mélange A+B, temps de pot-life, couches, séchage
L’application d’une résine époxy ou polyuréthane bi-composant suit un protocole précis pour garantir la polymérisation correcte.
Mélange des composants (époxy bi-composant uniquement) : verser le durcisseur (composant B) dans la résine (composant A) selon le rapport indiqué (généralement 1:1 en volume ou poids, vérifier la notice). Mélanger énergiquement pendant 2–3 minutes avec un mélangeur électrique à vitesse lente (300–400 tr/min) ou une spatule large en raclant bien le fond et les parois. Le mélange doit être parfaitement homogène, sans stries ni marbrures.
Temps de maturation : certains époxy nécessitent un temps de repos de 5–10 minutes après mélange (permet aux bulles de remonter). Vérifier sur la fiche technique.
Pot-life (durée d’utilisation après mélange) : varie selon la température ambiante :
- 20 °C : 30–45 minutes
- 25 °C : 20–30 minutes
- 28 °C : < 20 minutes (risque de catalyse prématurée dans le pot)
Travailler rapidement et efficacement. Si la résine commence à épaissir dans le pot, ne plus l’utiliser (risque de traces, mauvais tendu).
Outils d’application : rouleau mousse haute densité (type laqueur, poils courts 4–6 mm) ou rouleau microfibre anti-goutte. Éviter les rouleaux poils longs qui emprisonnent des bulles et laissent une texture rugueuse. Prévoir un pinceau plat 30–40 mm pour les angles et raccords (robinetterie, bonde).
Technique d’application :
- Commencer par les angles et bords au pinceau (zones difficiles d’accès).
- Appliquer la résine au rouleau par bandes verticales de 30–40 cm de large, du haut vers le bas.
- Croiser immédiatement avec des passes horizontales (toujours sur résine fraîche) pour uniformiser l’épaisseur et éliminer les bulles.
- Tirer (lisser) en passes verticales légères pour finir, sans repasser plusieurs fois au même endroit (risque de traces de reprises).
- Surveiller les coulures sur parois verticales : si une coulure se forme, la reprendre immédiatement au rouleau ou pinceau.
Épaisseur par couche : environ 100–150 microns (correspond à une consommation de 150–200 g/m²). Ne pas chercher à couvrir en une couche épaisse (risque de coulures et mauvais séchage). Préférer deux couches fines.
Nombre de couches : deux couches minimum pour une opacité et une protection optimales. Certains kits « monocouche » existent mais offrent une durabilité réduite.
Temps de séchage entre couches : variable selon produit et température :
- Époxy : 12–24 heures à 20 °C (sec au toucher mais pas complètement polymérisé).
- Polyuréthane : 6–12 heures à 20 °C.
Vérifier le « sec au toucher » avant d’appliquer la seconde couche : toucher légèrement un bord, la surface ne doit pas coller au doigt. Si la première couche n’est pas assez sèche, attendre encore (une seconde couche sur une base trop fraîche emprisonne des solvants et provoque des cloques).
Ponçage inter-couches : si le délai entre couches dépasse 48 h (époxy) ou 24 h (PU), poncer légèrement au grain 320 (dépolir la surface pour garantir l’accroche), dépoussiérer, dégraisser à l’alcool.
Remise en service et entretien : délais avant remplissage, nettoyants autorisés
Le séchage au toucher ne signifie pas que la résine a terminé sa polymérisation. La remettre en eau trop tôt compromet la tenue.
Catalyse complète (polymérisation totale) :
- Époxy : 5–7 jours à 20 °C pour durcissement complet. Possibilité d’utiliser la baignoire en rinçage rapide (douche courte) après 48–72 h, mais pas d’immersion prolongée (bain) avant 7 jours minimum.
- Polyuréthane : 3–5 jours à 20 °C. Même recommandation : douche légère possible après 48 h, bain après 5 jours.
La température accélère la catalyse : à 25 °C, réduire les délais de 20–30 %. À l’inverse, à 15 °C, allonger de 50 %.
Précautions premières semaines (0–15 jours après dernière couche) :
- Éviter les produits nettoyants agressifs (javel concentrée, détartrants acides, abrasifs type Cif).
- Nettoyer uniquement à l’eau claire ou savon neutre (pH 7, type savon de Marseille liquide).
- Ne pas utiliser d’éponge abrasive (scotch-brite vert) : chiffon doux ou éponge douce uniquement.
- Éviter les chocs (objets lourds tombés dans la baignoire).
Entretien courant après durcissement complet :
- Nettoyage hebdomadaire : eau chaude + savon liquide neutre ou produit multi-surfaces doux. Rincer, essuyer au chiffon microfibre.
- Détartrage si nécessaire : vinaigre blanc dilué (1 volume vinaigre / 2 volumes eau), laisser agir 5 min, rincer abondamment. Ne jamais laisser un produit acide en contact prolongé (> 10 min).
- Éviter définitivement : javel pure, détartrants WC, produits abrasifs (poudres à récurer), éponges métalliques.
Durabilité attendue :
- Époxy bi-composant de qualité : 5–10 ans selon usage (famille 4 personnes vs couple).
- Polyuréthane : 3–7 ans.
- Kits monocouche : 2–4 ans.
Retouches localisées : en cas d’usure prématurée (zone de frottement intense), poncer légèrement la zone au grain 320, dégraisser, appliquer une fine couche de résine identique. Fondu difficile à obtenir : accepter une légère démarcation ou repeindre toute la baignoire.
Cas particuliers et erreurs fréquentes : adhérence, bulles, coulures, jaunissement
Quatre défauts récurrents compromettent les rénovations de baignoire. Les identifier permet de corriger avant qu’ils ne se généralisent.
Décollement par plaques (adhérence insuffisante) :
Causes :
- Ponçage absent ou insuffisant (surface trop lisse).
- Dégraissage incomplet (résidus de savon, huiles).
- Application sur support humide (séchage insuffisant après rinçage).
- Absence de primaire sur acrylique/résine.
Correction :
- Gratter et décoller toute la zone instable.
- Poncer à nouveau le support jusqu’au substrat sain (grain 120–180).
- Dégraisser soigneusement (acétone ou alcool), sécher.
- Appliquer une sous-couche d’accroche si nécessaire.
- Repeindre en respectant les épaisseurs et temps de séchage.
Bulles et cratères :
Causes :
- Mélange trop rapide des composants A+B (emprisonnement d’air).
- Application en couche trop épaisse.
- Température ambiante trop élevée (> 28 °C, catalyse trop rapide).
- Support trop poreux (béton de réparation sur baignoire) libérant de l’air.
Correction :
- Si bulles visibles pendant l’application : crever immédiatement au pinceau ou rouleau, retirer en lissant.
- Si bulles découvertes après séchage : poncer localement au grain 320–400, dépoussiérer, appliquer une fine couche de retouche.
Prévention : mélanger lentement, laisser reposer 5–10 min après mélange (bulles remontent), appliquer en couches fines.
Coulures sur parois verticales :
Causes :
- Résine trop fluide (température élevée, dilution excessive).
- Couche trop épaisse.
- Rouleau trop chargé.
Correction en cours d’application : reprendre immédiatement la coulure au rouleau ou pinceau, tirer vers le haut.
Correction après séchage : poncer la coulure au grain 400 (éliminer la goutte), dépoussiérer, appliquer une fine couche de lissage.
Prévention : charger modérément le rouleau, appliquer des couches fines, surveiller les 15 premières minutes après application (les coulures se forment rapidement).
Jaunissement :
Causes :
- Certaines résines époxy bas de gamme jaunissent sous exposition UV (fenêtre de salle de bain ensoleillée).
- Réaction avec nettoyants chlorés (javel) utilisés trop tôt ou trop concentrés.
- Formulation ancienne (époxy sans stabilisants UV).
Correction : le jaunissement est irréversible. Solution : repeindre avec un époxy anti-UV ou polyuréthane (ne jaunit pas).
Prévention : choisir une résine époxy « anti-jaunissement » ou « stabilisée UV » si la salle de bain est lumineuse. Privilégier le polyuréthane en cas de doute.
Combien ça coûte ? Quantité de peinture et surface couverte
Le coût d’une rénovation de baignoire par peinture reste bien inférieur à un remplacement complet (baignoire neuve + pose : 500–1 500 €).
Surface à peindre : une baignoire standard (170 × 70 cm) représente environ 3,5–4 m² de surface totale (fond + parois + rebord intérieur).
Consommation par couche : 150–200 g/m² selon viscosité du produit et porosité du support. Pour une baignoire de 4 m² : 600–800 g par couche.
Quantité nécessaire selon nombre de couches :
- 1 couche (monocouche kit) : 0,75–1 kg
- 2 couches : 1,5–2 kg
- 2 couches + retouches : 2–2,5 kg
| Format | Surface indicative | Budget moyen |
|---|---|---|
| Kit 0,75 kg | Baignoire standard, 1 couche | 25–40 € |
| Kit 1,5–2 kg | Baignoire standard, 2 couches | 45–70 € |
| Kit 2,5 kg | Grande baignoire ou 2 couches épaisses | 60–90 € |
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Comparaison économique :
- Rénovation par peinture (kit + accessoires) : 50–100 €
- Réémaillage professionnel par projection : 300–600 €
- Remplacement baignoire (fourniture + pose) : 500–1 500 €
La peinture reste l’option la plus économique, à condition d’accepter une durabilité moindre (5–7 ans vs 15–25 ans pour une baignoire neuve).
FAQ ciblée : questions fréquentes sur la peinture de baignoire
Peut-on utiliser de la peinture glycéro classique ?
Non. La peinture glycérophtalique (alkyde) classique pour boiseries ou murs n’est pas formulée pour résister à l’immersion continue dans l’eau chaude. Elle ramollit, jaunit et se décolle en quelques semaines. Seules les résines époxy ou polyuréthane spécifiques « rénovation sanitaire » garantissent une tenue durable.
La peinture tient-elle sur une baignoire acrylique ?
Oui, mais avec une préparation spécifique et un primaire d’accroche obligatoire. L’acrylique est un support lisse et peu poreux : sans ponçage (grain 220–320) et sans sous-couche adaptée (primaire époxy ou PU pour plastiques), la peinture se décolle en plaques après quelques utilisations. Privilégier une finition polyuréthane (plus souple) plutôt qu’époxy (trop rigide pour un support flexible).
Combien de temps avant de reprendre un bain complet ?
Entre 5 et 7 jours minimum pour une résine époxy, 3 à 5 jours pour un polyuréthane, à température ambiante de 20 °C. Une douche rapide (rinçage léger sans immersion) peut être tolérée après 48–72 heures, mais un bain prolongé (immersion + eau chaude) avant polymérisation complète fragilise définitivement le film. Respecter scrupuleusement les délais indiqués par le fabricant.
Peut-on choisir une couleur ou teinter la résine ?
Oui, certaines marques proposent des résines teintables (ajout de pigments compatibles ou système teinté en usine). Les couleurs disponibles sont généralement limitées (blanc, beige, gris, noir) car les pigments doivent supporter la polymérisation époxy sans migrer. Certains fabricants acceptent les teintes RAL sur commande (délai + surcoût). Vérifier impérativement la compatibilité pigments/résine : un pigment inadapté provoque des défauts de catalyse ou un jaunissement précoce.
La baignoire repeinte devient-elle glissante ?
Oui, une résine époxy ou polyuréthane brillante est plus glissante qu’un émail d’origine légèrement texturé. Solution : ajouter un additif antidérapant (billes de silice ou de verre, granulométrie 0,1–0,3 mm) dans la dernière couche, dosage 20–50 g par kg de résine. Mélanger soigneusement et appliquer immédiatement. Alternative : poser un tapis de bain antidérapant à ventouses après séchage complet.
Sécurité et confort : odeurs, ventilation, contact peau/eau, antidérapant
Les résines époxy dégagent des composés organiques volatils (COV) irritants. Respecter les précautions d’usage garantit confort et sécurité.
Équipements de protection individuelle (EPI) :
- Masque à cartouches A2 (vapeurs organiques) obligatoire pendant application et séchage (premières 4–6 heures). Les masques papier anti-poussière (FFP2) sont inefficaces contre les vapeurs.
- Gants nitrile épais (latex insuffisant, perméable aux solvants).
- Lunettes de protection (projection possible lors du mélange ou application).
- Vêtements couvrants (manches longues), chaussures fermées.
Ventilation : impératif pendant application et 24–48 h suivantes. Ouvrir fenêtre en grand + activer VMC en position forcée. Si absence de fenêtre, utiliser un ventilateur dirigé vers l’extérieur (ne jamais ventiler vers l’intérieur du logement). Éviter de dormir dans la pièce adjacente la première nuit.
Odeurs résiduelles : certaines résines époxy conservent une odeur légère pendant 3–7 jours. Aérer quotidiennement 15–30 minutes. L’odeur disparaît après polymérisation complète. Les polyuréthanes sont généralement moins odorants.
Contact peau/eau après séchage : une fois la résine totalement polymérisée (5–7 jours époxy, 3–5 jours PU), elle est inerte et sans danger pour le contact prolongé avec la peau et l’eau de bain. Aucun risque toxicologique après catalyse complète (les solvants se sont totalement évaporés, la résine est stable).
Additif antidérapant : indispensable pour personnes âgées, enfants, ou usage fréquent. Dosage 30–50 g de billes de silice par kg de résine (dernière couche uniquement). Répartir uniformément au rouleau. Texture légèrement rugueuse au toucher, efficace pieds nus ou mouillés, n’empêche pas le nettoyage (brosser doucement si nécessaire).
Toxicité pendant application : les résines époxy et polyuréthane sont irritantes (peau, yeux, voies respiratoires) à l’état liquide. En cas de contact cutané : rincer abondamment à l’eau claire + savon, consulter un médecin si irritation persiste. En cas de projection oculaire : rincer 15 minutes sous eau courante, consulter immédiatement un ophtalmologiste. Conserver la fiche de données de sécurité (FDS) à disposition.
