La rétrospective Christofle, une brillante histoire se tient au Musée des Arts décoratifs (MAD) à Paris du 14 novembre 2024 au 20 avril 2025. Située au 111 rue de Rivoli (1er arrondissement), cette exposition rassemble 600 à 1 000 pièces d’orfèvrerie, bijoux, dessins et affiches retraçant près de deux siècles de création (1830 à nos jours). Parcours immersif, techniques (électrolyse, ciselure, émaux), pièces monumentales des Expositions universelles et collaborations design : une rare occasion de découvrir le patrimoine complet de la maison Christofle.
Expo Christofle (MAD Paris) : dates, horaires, tarifs — l’essentiel en 30 s
- Dates : 14 novembre 2024 → 20 avril 2025
- Lieu : MAD – Musée des Arts décoratifs, 111 rue de Rivoli, 75001 Paris
- Horaires : mardi–dimanche (fermé le lundi en règle générale), créneaux variables selon période — vérifier sur madparis.fr
- Tarifs : selon grille MAD (plein tarif ~14€, réduit disponible, gratuit -26 ans sous conditions)
- Billetterie : en ligne sur madparis.fr ou guichet sur place
- Contenu : 600 à 1 000 pièces (orfèvrerie, bijoux, affiches, dessins) couvrant 1830–2025
- Catalogue : oui, catalogue officiel édité par le MAD et Christofle (essais thématiques en 4 chapitres)
Que voit-on ? 600+ pièces d’orfèvrerie et un savoir-faire unique
Des Expositions universelles à l’Art déco : pièces majeures
L’exposition organise son parcours chronologique et thématique autour de moments clés de l’histoire Christofle. Les visiteurs découvrent notamment :
Les services d’apparat des Expositions universelles : pièces monumentales créées pour les éditions de Paris (1855, 1867, 1889, 1900), Londres et Vienne. Ces ensembles témoignent du prestige de la maison auprès des cours européennes et des institutions internationales. Centres de table sculptés, surtouts de plusieurs mètres, vases aux décors orientalistes ou néo-grecs : l’orfèvrerie y devient sculpture.
Les commandes impériales et présidentielles : service Napoléon III, pièces pour l’Élysée, ensembles diplomatiques. Christofle s’impose comme fournisseur officiel des grands de ce monde dès le Second Empire.
L’Art nouveau et l’Art déco : vases aux lignes sinueuses inspirées du japonisme et de la nature (années 1890-1910), puis géométries stylisées et surfaces polies de l’Art déco (années 1920-1930). On y voit comment la maison épouse les révolutions esthétiques du XXe siècle.
Les collaborations design contemporaines : Andrée Putman, Ora Ïto, Stark, Starck et d’autres designers réinterprètent les arts de la table. Ces pièces montrent que Christofle reste un acteur vivant du design.
Techniques : électrolyse, ciselure, émaux, dorure
Ce qui distingue Christofle dès 1842, c’est l’achat du brevet d’électrolyse (galvanoplastie) mis au point par les cousins de Ruolz. Cette technique révolutionnaire permet de déposer une couche d’argent ou d’or sur un support métallique moins noble (maillechort, laiton), démocratisant l’accès à l’orfèvrerie de qualité.
L’exposition explique visuellement ces procédés :
- Électrolyse (argenture, dorure) : le métal précieux se fixe atome par atome sur la pièce plongée dans un bain électrolytique
- Ciselure : travail au burin pour affiner les détails sculptés après fonte ou estampage
- Émaux : incrustation de pâtes de verre colorées, cuites à haute température, pour créer des décors polychromes
- Estampage : mise en forme par pression sur des matrices, permettant reproductions et séries
Des maquettes, dessins préparatoires et outils d’atelier jalonnent le parcours pour rendre ces savoir-faire tangibles.
Design & collaborations : service, bijoux, pièces monumentales
Au-delà de l’orfèvrerie de table, Christofle a exploré d’autres territoires :
Bijoux : colliers, broches, bracelets en argent et or, souvent ornés d’émaux ou de pierres semi-précieuses. Moins connus que les couverts, ces bijoux révèlent une facette élégante et accessible de la production.
Objets d’usage : carafes, plateaux, bougeoirs, encriers, nécessaires de bureau. L’exposition montre comment l’esthétique Christofle a envahi l’intérieur bourgeois du XIXe au XXIe siècle.
Pièces uniques et prototypes : certaines créations n’ont jamais été produites en série. Elles témoignent des audaces formelles et techniques tentées par les ateliers.
Repères Christofle : 1830 → aujourd’hui (marque, styles, innovations)
De Napoléon III aux icônes de table (XIXe-XXe)
Christofle naît en 1830 sous l’impulsion de Charles Christofle, orfèvre parisien. En 1842, il acquiert le brevet d’électrolyse et industrialise la production d’argenterie. Dès 1851, la maison expose à Londres (Great Exhibition) et décroche des médailles.
Sous le Second Empire, Napoléon III commande services et pièces d’apparat. Christofle devient fournisseur de la cour impériale, puis de la République (services pour l’Élysée, ambassades, paquebots de luxe comme le Normandie). Cette légitimité institutionnelle forge l’image de marque : orfèvrerie de prestige accessible à une clientèle élargie grâce à l’électrolyse.
Au XXe siècle, Christofle équipe les grands hôtels, les compagnies ferroviaires (Wagons-Lits) et aériennes (Air France). Ses couverts deviennent synonymes de table élégante, de Paris à New York.
Orientalisme, japonisme, Art nouveau, Art déco
L’orfèvrerie du XIXe siècle puise dans un répertoire éclectique :
Orientalisme : vases et services inspirés de l’Égypte, de la Perse, de l’Empire ottoman. Motifs floraux stylisés, calligraphies arabes, incrustations d’argent sur bronze.
Japonisme : à partir des années 1870, l’ouverture du Japon fascine l’Europe. Christofle intègre asymétrie, décors végétaux fins, patines sombres inspirées des bronzes japonais.
Art nouveau (1890-1910) : lignes ondulantes, fleurs (iris, nénuphars), insectes (libellules), figures féminines aux chevelures serpentines. L’orfèvrerie fusionne avec la sculpture décorative.
Art déco (1920-1940) : retour aux géométries pures, surfaces miroir, jeux de volumes simples (cylindre, sphère, cube). Christofle collabore avec des architectes (Jean Puiforcat influence indirectement cette période) et crée des ensembles fonctionnalistes.
Chaque mouvement laisse des pièces iconiques dans l’exposition, permettant de lire deux siècles d’histoire du goût.
Tableau récapitulatif : en bref
| Élément | Info | Utile pour | Source/repère |
|---|---|---|---|
| Dates | 14/11/2024 → 20/04/2025 | Planifier | MAD |
| Lieu | MAD, 111 rue de Rivoli (Paris 1er) | Accès | MAD / Paris je t’aime |
| Contenu | 600–1 000 pièces (orfèvrerie, bijoux, affiches) | Attentes | MAD / Christofle |
| Catalogue | Oui (essais thématiques) | Approfondir | Christofle |
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FAQ rapides (vos questions sur l’expo Christofle)
Où et quand a lieu l’expo Christofle ?
Au Musée des Arts décoratifs (MAD), 111 rue de Rivoli, 75001 Paris, du 14 novembre 2024 au 20 avril 2025. Ouvert mardi–dimanche, fermé le lundi en règle générale. Horaires détaillés sur madparis.fr.
Combien de pièces sont présentées ?
Le MAD annonce plus de 600 pièces ; certaines sources (Christofle, presse spécialisée) mentionnent près de 1 000 œuvres. L’écart s’explique par les versions du parcours (pièces exposées en rotation, dessins préparatoires comptabilisés ou non). Dans tous les cas, la rétrospective est la plus importante jamais consacrée à Christofle dans un musée public.
Y a-t-il un catalogue d’exposition ?
Oui. Le catalogue officiel, co-édité par le MAD et Christofle, propose des essais thématiques organisés en quatre chapitres : histoire de la maison, techniques, styles et collaborations design. Disponible à la boutique du musée et sur christofle.com.
Les photos sont-elles autorisées ?
Généralement oui au MAD, sans flash et à usage personnel. Toutefois, certaines sections peuvent interdire la photographie selon les prêts consentis par les collections privées ou les restrictions liées aux droits d’auteur des pièces contemporaines. Signalétique en salle à respecter.
Combien de temps prévoir pour la visite ?
Comptez 1h30 à 2h pour parcourir l’exposition à rythme normal. Les passionnés d’histoire du design ou d’orfèvrerie peuvent y passer 2h30 en lisant tous les cartels et en observant les détails techniques. Prévoyez du temps supplémentaire si vous visitez les collections permanentes du MAD.
Quel est le meilleur moment pour venir ?
En semaine en matmatinée (ouverture) ou en fin d’après-midi (moins d’affluence scolaire). Les week-ends attirent plus de visiteurs. Si possible, évitez les vacances scolaires parisiennes.
Infos pratiques (accès, billetterie, services sur place)
Métro et accès
Métro : Palais Royal – Musée du Louvre (lignes 1, 7) ou Tuileries (ligne 1), à 3-5 minutes à pied du MAD.
Bus : lignes 21, 27, 39, 48, 68, 69, 72, 81, 95 (arrêts Palais Royal ou Musée du Louvre).
Vélib’ / parking : stations Vélib’ à proximité ; parking payant Carrousel du Louvre (souterrain) à 5 minutes.
Billetterie et services
Billetterie : achat en ligne recommandé (évite l’attente au guichet). Tarif plein environ 14€, réduit disponible (étudiants, seniors), gratuit pour les moins de 26 ans sous conditions (résidents UE).
Vestiaire : gratuit et obligatoire pour sacs volumineux, manteaux encombrants.
Boutique : vente du catalogue, cartes postales, reproductions de motifs Christofle, objets design en lien avec les collections du musée.
Restaurant/café : le Café Cambon (au sein du MAD) propose formules déjeuner et goûter, idéal pour prolonger la visite.
Accessibilité : le musée est accessible aux personnes à mobilité réduite (ascenseurs, rampes). Toilettes PMR disponibles.
