Pour choisir la couleur de peinture idéale pour votre salle de bain, privilégiez le blanc cassé chaud, le sauge clair ou le greige dans une petite pièce sombre, le bleu nuit ou le charbon sur un seul pan dans une grande salle de bain lumineuse, et les verts minéraux ou bleus grisés pour une ambiance spa. La finition compte autant que la teinte : optez pour un satin ou un velours lessivable adapté aux pièces humides. Cet article détaille les meilleures couleurs selon vos contraintes (taille, lumière, matériaux), les finitions qui durent, la méthode de préparation et d’application, ainsi que les conseils d’entretien pour un rendu durable.
10 couleurs qui fonctionnent en salle de bain (par cas d’usage)
Petite SDB sombre : blanc cassé chaud, sauge claire, greige
Dans une petite salle de bain sans fenêtre ou très mal éclairée naturellement, les couleurs claires et lumineuses agrandissent visuellement l’espace et compensent le manque de lumière. Le blanc cassé chaud (légèrement teinté de beige ou d’ocre) réfléchit la lumière artificielle sans créer l’effet froid d’un blanc pur. Le sauge clair (vert grisé très pâle) apporte une touche de couleur apaisante tout en restant lumineux. Le greige (gris-beige) offre de la sophistication sans assombrir. Ces teintes fonctionnent en finition satinée sur tous les murs et le plafond pour maximiser la réflexion de la lumière. Associez-les à un éclairage LED blanc chaud (2700-3000 K) avec un indice de rendu des couleurs élevé (CRI supérieur à 90) pour restituer fidèlement les nuances et éviter l’effet verdâtre ou jaunâtre.
Petite SDB lumineuse : sable, beige rosé, gris perle
Si votre petite salle de bain bénéficie d’une fenêtre généreuse ou d’un puits de lumière, vous pouvez vous permettre des teintes légèrement plus affirmées tout en gardant une base claire. Le sable apporte de la chaleur minérale et s’accorde naturellement avec les bois clairs et les pierres naturelles. Le beige rosé (légèrement teinté de terracotta ou de rose argile) crée une ambiance douce et enveloppante sans alourdir. Le gris perle offre une élégance contemporaine et met en valeur les éléments en blanc (vasque, baignoire, carrelage). Ces couleurs fonctionnent sur tous les murs en finition satinée, avec un plafond blanc cassé pour conserver la sensation d’espace. Évitez les teintes trop foncées sur l’ensemble des murs qui refermeraient visuellement la pièce malgré la lumière naturelle.
Grande SDB : bleu nuit, charbon, terracotta sourde (un pan)
Une grande salle de bain (12 m² et plus) supporte des couleurs profondes et contrastées qui créent du caractère et de l’intimité sans écraser l’espace. Réservez ces teintes soutenues à un seul pan (mur du fond derrière la baignoire, cloison de douche, alcôve) pour structurer visuellement la pièce sans l’alourdir. Le bleu nuit apporte une profondeur marine élégante qui s’accorde avec les métaux dorés (laiton, bronze) et les bois moyens. Le charbon (gris anthracite mat ou satiné) crée un contraste graphique moderne avec les sanitaires blancs et les carrelages clairs. La terracotta sourde (rouge-orangé désaturé) réchauffe l’espace et dialogue naturellement avec les pierres beiges et les bois foncés. Gardez les autres murs et le plafond en blanc cassé ou gris très pâle pour équilibrer la composition et préserver la luminosité.
Ambiance spa/nature : verts minéraux, bleus grisés, lin
Pour recréer une atmosphère apaisante type spa ou bain nordique, misez sur les teintes inspirées de la nature et de l’eau. Le vert sauge (vert grisé moyen) évoque la végétation méditerranéenne et s’accorde avec les pierres naturelles, le bois et le blanc. Le bleu gris (bleu désaturé tirant vers le gris) rappelle l’eau calme et crée une ambiance sereine sans tomber dans le bleu turquoise kitsch. Le lin (beige très clair légèrement grisé) apporte une douceur minimaliste qui met en valeur les matériaux naturels. Ces couleurs fonctionnent sur tous les murs en finition satinée ou velours, accompagnées d’accessoires en bois (porte-serviettes, étagères, tabouret), de textiles naturels (serviettes en coton épais, tapis de bain en lin) et d’une lumière tamisée réglable. Ajoutez quelques plantes (fougère, pothos, bambou) pour renforcer l’effet nature.
Avec carrelage blanc : contrastes doux (bleu gris, vert sauge)
Le carrelage blanc (murs ou sol) offre une base neutre qui supporte presque toutes les couleurs. Pour créer du contraste sans durcir l’ambiance, privilégiez les teintes moyennes légèrement désaturées. Le bleu gris apporte de la fraîcheur et dialogue naturellement avec le blanc brillant du carrelage et des sanitaires. Le vert sauge réchauffe l’espace tout en restant élégant et intemporel. Le taupe (gris-brun) crée une transition douce entre le blanc et les bois ou les métaux noirs. Peignez les murs sans carrelage ou la partie haute au-dessus d’un soubassement carrelé pour structurer visuellement l’espace. Évitez les contrastes trop violents (noir pur, couleurs saturées) qui créent une rupture abrupte avec le blanc et datent rapidement.
Avec carrelage noir : neutres chauds, beige grisé, greige
Le carrelage noir (douche à l’italienne, soubassement, crédence) impose une forte présence graphique qu’il faut équilibrer avec des teintes claires et chaleureuses. Le beige grisé (greige clair) adoucit le contraste tout en conservant une élégance contemporaine. Le blanc cassé chaud (légèrement teinté de beige ou d’ocre) évite l’effet trop froid du duo noir-blanc pur. Le sable ou le lin apportent une chaleur minérale qui humanise le noir et crée une ambiance cocon. Peignez les murs non carrelés et le plafond dans ces teintes claires en finition satinée pour réfléchir la lumière et compenser la capacité du noir à absorber la luminosité. Ajoutez des touches de bois clair (tablette, miroir encadré, accessoires) pour réchauffer davantage l’ensemble.
Avec bois : sauge, argile, crème chaude
Le bois (plan vasque, tablette, meuble, carrelage effet bois) apporte de la chaleur organique qui s’accorde naturellement avec les teintes inspirées de la terre et de la végétation. Le vert sauge dialogue avec les bois clairs (chêne blanchi, frêne) et moyens (chêne naturel, teck) en créant une harmonie végétale apaisante. L’argile (rose-brun désaturé, terracotta pâle) réchauffe les bois foncés (noyer, wengé) et crée une ambiance méditerranéenne raffinée. La crème chaude (blanc cassé tirant vers le beige-jaune) unifie tous les tons de bois et apporte de la luminosité sans créer de contraste violent. Évitez les teintes trop froides (gris bleuté, blanc pur) qui cassent la chaleur naturelle du bois et créent une dissonance visuelle.
Effet lumineux : plafond plus clair que murs, demi-hauteur colorée
Pour maximiser la sensation d’espace et de hauteur, jouez sur les différences de valeur entre les surfaces. Peignez le plafond dans une teinte plus claire que les murs (blanc pur si les murs sont en blanc cassé, blanc cassé si les murs sont en greige ou sauge) pour qu’il réfléchisse davantage la lumière et semble plus éloigné. Cette astuce fonctionne particulièrement bien dans les petites salles de bain ou celles avec un plafond bas. Variante efficace : traitez les murs en bicolore horizontal avec une demi-hauteur inférieure colorée (jusqu’à 1,20 m environ) dans une teinte soutenue (vert sauge, bleu gris, taupe) en finition satinée lessivable, et la partie haute plus claire (blanc cassé, lin) qui se fond avec le plafond. Cette répartition protège la zone exposée aux éclaboussures tout en conservant de la luminosité en hauteur.
Choisir la bonne finition (pièce humide : lessivable & durable)
La finition de la peinture détermine sa résistance à l’humidité, aux projections d’eau, aux taches de savon et de calcaire, ainsi que sa facilité d’entretien. En salle de bain, la finition compte autant que la couleur pour un résultat durable.
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| Finition | Résistance/entretien | Effet visuel | Où l’utiliser |
|---|---|---|---|
| Satin/Velours | Lessivable, résiste bien à l’humidité et aux taches | Doux, léger reflet qui masque les petits défauts | Tous murs et plafond, zones exposées aux éclaboussures |
| Mat | Moins lessivable, absorbe l’humidité si non spécifique | Velouté, absorbe la lumière, accentue les reliefs | Zones sèches uniquement (mur éloigné de la douche), plafond sec |
| Spéciale SDB (acrylique renforcée) | Anti-moisissure, anti-condensation, très lessivable | Variable selon finition (mat, satin, velours) | Partout, particulièrement douche/baignoire |
Satin/velours : compromis entretien/lumière
La finition satinée (légèrement brillante) ou velours (brillance très discrète, entre mat et satin) offre le meilleur équilibre pour une salle de bain : elle résiste bien aux frottements lors du nettoyage, repousse partiellement l’eau et les taches, et crée un léger reflet qui apporte de la luminosité sans éblouir. Le satiné masque les petites irrégularités de surface mieux que le brillant tout en restant plus facile à nettoyer que le mat. Privilégiez cette finition sur tous les murs, en particulier ceux proches de la douche, de la baignoire et du lavabo. La peinture satinée se nettoie à l’éponge douce avec un détergent doux et résiste à plusieurs milliers de cycles de frottement sans lustrer ni s’écailler. Assurez-vous de choisir une peinture acrylique satinée spécifiquement conçue pour les pièces humides, avec additifs anti-moisissure et anti-condensation.
Mat : à réserver aux zones peu exposées, impact relief
La finition mate absorbe la lumière et crée un effet velouté élégant qui met en valeur les couleurs profondes et adoucit les surfaces. En revanche, elle résiste moins bien à l’humidité et aux nettoyages répétés qu’une finition satinée : l’eau et les produits de nettoyage peuvent laisser des auréoles ou des traces lustrées sur les zones frottées. Réservez la peinture mate aux murs éloignés des points d’eau (mur face à la douche, plafond dans une salle de bain bien ventilée avec VMC efficace) ou à un pan décoratif peu exposé. Si vous souhaitez absolument une finition mate pour son rendu esthétique, choisissez impérativement une peinture mate spéciale pièces humides avec additifs protecteurs, et ventilez correctement après chaque utilisation pour évacuer l’humidité.
Spéciales SDB : additifs anti-moule/condensation
Les peintures acryliques spécifiquement formulées pour les salles de bain contiennent des additifs qui limitent le développement des moisissures (fongicides) et facilitent l’évacuation de la condensation (microporeux respirant). Ces formulations sont plus épaisses que les peintures murales standard et créent un film protecteur plus résistant. Elles existent en finitions mat, satin ou velours. Privilégiez-les systématiquement dans les salles de bain sans fenêtre, mal ventilées, ou dans les zones très exposées (parois de douche non carrelées, plafond au-dessus de la baignoire). Même avec une peinture spéciale, l’aération reste indispensable : installez ou vérifiez le bon fonctionnement de la VMC, et ouvrez la fenêtre après chaque douche ou bain si possible.
Accorder couleur & matériaux (carrelage, bois, pierre, noir/blanc)
Les matériaux déjà présents dans votre salle de bain (carrelage, plan vasque, mobilier, robinetterie) guident le choix de la couleur de peinture pour créer une harmonie visuelle cohérente.
Carrelage blanc brillant : base neutre qui supporte presque tout. Associez-le à des teintes moyennes légèrement désaturées (bleu gris, vert sauge, taupe, greige) pour créer du contraste sans durcir l’ambiance. Évitez les couleurs très saturées (bleu roi, vert vif, jaune citron) qui créent une rupture trop brutale et datent rapidement.
Carrelage noir ou graphite : équilibrez avec des neutres chauds clairs (beige grisé, blanc cassé chaud, sable, lin) pour compenser l’absorption de lumière du noir et éviter l’effet sombre. Ajoutez du bois clair (tablette, miroir encadré) pour réchauffer l’ensemble.
Carrelage effet bois ou bois naturel : privilégiez les teintes inspirées de la nature (vert sauge, argile, crème chaude, blanc cassé) qui dialoguent naturellement avec les tons organiques du bois. Évitez les gris froids qui cassent la chaleur du bois.
Pierre naturelle (travertin, marbre, ardoise) : les pierres beiges et ocres s’accordent avec les tons chauds (sable, lin, greige chaud), tandis que les pierres grises ou noires demandent des neutres clairs (blanc cassé, gris perle, beige grisé). Le marbre blanc supporte les couleurs plus affirmées (bleu nuit, charbon, vert forêt) sur un pan d’accent.
Robinetterie et accessoires : le chrome et l’inox (finitions brillantes froides) s’harmonisent avec les gris et les bleus gris. Le laiton, le bronze et le noir mat (finitions chaudes ou mates) s’accordent avec les neutres chauds (greige, taupe, beige, blanc cassé). Veillez à la cohérence entre les métaux présents et la température de couleur de la peinture.
Erreurs à éviter : multiplier plus de trois couleurs différentes dans une petite salle de bain (y compris les matériaux) ; ignorer la température de couleur de l’éclairage qui modifie radicalement la perception des teintes ; choisir une couleur sans tester un échantillon sur place à différents moments de la journée.
Méthode rapide : préparer, peindre, protéger
La préparation des surfaces est encore plus importante en salle de bain qu’ailleurs : l’humidité révèle et amplifie les défauts de préparation. Suivez ces étapes pour un rendu lisse et durable.
Dégraissage intensif : les murs d’une salle de bain accumulent un film de savon, de shampoing, de calcaire et de gras corporel invisible à l’œil nu mais qui empêche l’accrochage de la peinture. Lessivez tous les murs avec un dégraissant ménager puissant ou de la lessive type Saint-Marc (20 g par litre d’eau chaude). Insistez sur les zones autour de la douche, de la baignoire et du lavabo. Rincez abondamment à l’eau claire, puis laissez sécher 24 heures minimum avec fenêtre ouverte et VMC en marche continue. Un mur mal dégraissé provoque des décollements en plaques après quelques semaines.
Traitement anti-moisissure préalable : si vous repeignez sur des murs présentant des traces de moisissure (auréoles noires ou verdâtre, odeur de moisi), traitez d’abord avec un produit fongicide (eau de Javel diluée à 10 %, produit anti-moisissure commercial) avant de lessiver. Laissez agir le temps indiqué, brossez légèrement, rincez, puis laissez sécher complètement. La peinture ne résout pas un problème de moisissure : elle le masque temporairement. Si les moisissures réapparaissent régulièrement, vérifiez l’étanchéité (joints de douche/baignoire), la ventilation (VMC encrassée ou absente) et corrigez avant de repeindre.
Rebouchage et ponçage : comblez les trous, les fissures et les éclats avec un enduit de rebouchage spécial pièces humides (résiste à l’eau). Lissez à la spatule, laissez sécher selon les indications (2 à 4 heures), puis poncez au papier grain 180 pour effacer les surépaisseurs. Dépoussiérez avec un chiffon humide.
Sous-couche d’accroche : sur les supports lisses et brillants (carrelage mural que vous souhaitez recouvrir partiellement, anciennes peintures glycéro, panneaux en PVC), appliquez une sous-couche d’accroche spécifique qui crée une surface microporeuse. Sur les murs en plâtre brut, placoplatre neuf ou enduit poreux, passez une sous-couche d’impression pour uniformiser l’absorption. Laissez sécher le temps indiqué (4 à 8 heures selon le produit).
Masquage : protégez soigneusement les sanitaires (baignoire, douche, lavabo) avec du film plastique et du ruban adhésif. Couvrez le sol avec une bâche épaisse. Masquez les plinthes, les encadrements de porte, les interrupteurs et le plafond avec du ruban de masquage de qualité. Appuyez fermement sur les bords pour éviter les infiltrations.
Première couche : appliquez la peinture spéciale salle de bain au rouleau en passes croisées (verticales puis horizontales). Dégagez les angles et les bordures au pinceau à rechampir avant de passer le rouleau. Travaillez par zones de 1 m² sans repasser plusieurs fois au même endroit. Laissez sécher 6 à 12 heures selon la peinture et la ventilation (VMC en marche continue, fenêtre entrouverte si possible).
Deuxième couche : appliquez la seconde couche dans les mêmes conditions pour obtenir l’opacité et la couleur définitives. Retirez le ruban de masquage dans les 30 minutes suivant la fin de l’application, pendant que la peinture est encore légèrement humide, pour éviter d’arracher le film sec.
Séchage complet et ventilation : même si la peinture semble sèche au toucher après quelques heures, le film met plusieurs jours à durcir complètement et à développer sa résistance maximale à l’eau. Attendez 7 jours avant de nettoyer les surfaces peintes et 15 jours avant de poser des éléments contre les murs (étagères, porte-serviettes). Ventilez abondamment pendant et après l’application (VMC + fenêtre) pour évacuer l’humidité résiduelle et accélérer le séchage.
Protection locale supplémentaire : dans les zones très exposées aux projections directes (paroi de douche sans carrelage, mur derrière le lavabo), vous pouvez appliquer un vernis transparent mat ou satin spécial pièces humides une fois la peinture parfaitement sèche (7 jours minimum). Ce film sacrificiel renforce la protection et facilite l’entretien. Renouvelez-le tous les 2 à 3 ans selon l’usage.
Éclairage & perception : 2700–3000 K, CRI, zones d’ombre
La couleur perçue sur un mur dépend autant de la teinte de la peinture que de la qualité et de la température de la lumière qui l’éclaire. Un mauvais éclairage dénature complètement une couleur, même bien choisie.
Température de couleur (Kelvin) : privilégiez des ampoules entre 2700 et 3000 K (blanc chaud) pour une ambiance chaleureuse et apaisante. Cette plage de température restitue naturellement les tons chauds (beiges, sables, greiges, terracotta) et adoucit les tons froids (bleus, verts). Évitez le 3500 K et plus (blanc neutre ou froid) qui durcit les teintes, crée une atmosphère impersonnelle type hôpital, et fait virer les blancs cassés vers le gris ou le jaune sale.
Indice de rendu des couleurs (CRI/IRC) : cet indice mesure la fidélité de restitution des couleurs par rapport à la lumière naturelle. Un CRI inférieur à 80 dénature les teintes et crée des effets verdâtres, jaunâtres ou grisâtres désagréables. Visez un CRI supérieur à 90 (idéalement 95+) pour que les couleurs des murs, des textiles et de la peau apparaissent naturelles. Cette information figure sur l’emballage des ampoules LED de qualité.
Zones d’ombre : une salle de bain mal éclairée présente souvent des zones d’ombre marquées (coin de douche, dessous de meuble, alcôve) qui assombrissent localement la couleur perçue. Multipliez les sources lumineuses pour limiter ces contrastes : plafonnier principal, appliques de part et d’autre du miroir, réglette LED sous le meuble vasque, spot orientable dans la douche. Une salle de bain bien éclairée nécessite 300 à 500 lumens par mètre carré pour un confort optimal.
Test de patchs : avant de peindre toute la pièce, appliquez des échantillons de couleur (carrés de 50 x 50 cm) sur différents murs et observez-les à différents moments de la journée (matin, midi, soir, lumière artificielle seule). Les teintes varient considérablement selon l’orientation de la pièce (nord/sud), la présence de lumière naturelle, et la qualité de l’éclairage artificiel. Ce test évite les mauvaises surprises et les regrets après avoir peint l’ensemble.
Entretien & retouches (lessivage, zones humides)
Une peinture de salle de bain bien entretenue conserve son aspect et sa protection pendant 5 à 8 ans. Voici les gestes essentiels pour la préserver.
Ventilation systématique : après chaque douche ou bain, laissez la VMC en marche continue pendant 20 à 30 minutes (ou plus si la pièce est très humide) et ouvrez la fenêtre si vous en avez une. L’humidité stagnante favorise le développement des moisissures et dégrade progressivement le film de peinture, même avec une peinture spéciale salle de bain. Nettoyez les bouches d’extraction de la VMC tous les 6 mois pour maintenir son efficacité.
Nettoyage régulier : essuyez les projections d’eau et de savon sur les murs dès qu’elles apparaissent pour éviter les dépôts de calcaire et de résidus qui ternissent la peinture. Une fois par mois, nettoyez tous les murs avec une éponge douce, de l’eau tiède et une goutte de liquide vaisselle neutre. Évitez les produits abrasifs (crème à récurer, éponges grattantes, produits à base de javel concentrée) qui rayent et décolorent la surface. Sur les peintures satinées et velours, un simple chiffon microfibre humide suffit pour un entretien courant.
Traitement du calcaire : le calcaire se dépose progressivement sur les murs proches de la douche et du lavabo, créant un voile blanchâtre terne. Nettoyez-le avec un mélange d’eau et de vinaigre blanc dilué à 50 % appliqué au chiffon (ne pas pulvériser directement sur le mur), puis rincez immédiatement à l’eau claire et essuyez. Le vinaigre est acide et peut altérer la peinture s’il reste en contact prolongé : rincez toujours abondamment.
Retouches locales : conservez un pot de peinture de réserve bien fermé (durée de conservation 3 à 5 ans dans un endroit frais et sec). En cas d’usure localisée (coin frotté, éclaboussure tenace, petite rayure), poncez très légèrement la zone au papier grain 220, dépoussiérez, puis appliquez une fine couche de peinture au pinceau. Laissez sécher complètement avant de repasser une seconde couche si nécessaire. Sur les finitions satinées, les retouches se fondent facilement si la peinture est récente. Si la peinture d’origine a plusieurs années, la retouche peut présenter une légère différence de ton (vieillissement naturel, exposition à la lumière) : dans ce cas, repeindre tout le mur concerné garantit une uniformité parfaite.
Prévention des moisissures : surveillez l’apparition de points noirs ou verdâtres dans les angles, derrière les meubles, autour de la baignoire ou de la douche. Les moisissures signalent un excès d’humidité non évacué ou un défaut d’étanchéité. Traitez-les dès leur apparition avec un produit anti-moisissure, puis améliorez la ventilation et vérifiez les joints d’étanchéité. Si les moisissures réapparaissent systématiquement au même endroit, un problème structurel (infiltration, pont thermique, ventilation insuffisante) nécessite une intervention plus profonde avant de repeindre.
FAQ — réponses directes aux questions fréquentes
Quelles couleurs pour agrandir une petite salle de bain ?
Privilégiez les teintes claires et lumineuses qui réfléchissent la lumière et créent une impression d’espace : blanc cassé chaud, greige très clair, gris perle, sable, sauge pâle. Peignez le plafond dans une teinte plus claire que les murs (blanc pur si les murs sont en blanc cassé, par exemple) pour qu’il semble plus haut et éloigné. Utilisez une finition satinée ou velours sur tous les murs pour maximiser la réflexion de la lumière. Évitez les couleurs foncées sur l’ensemble des murs (bleu nuit, charbon, vert forêt) qui referment visuellement l’espace. Si vous souhaitez une touche de couleur plus affirmée, limitez-la à un seul pan (mur du fond, niche) et gardez les autres surfaces claires. Complétez avec un éclairage généreux (300 à 500 lumens par m²) et un grand miroir qui double visuellement l’espace.
Mat ou satin en salle de bain ?
Le satin est le meilleur choix pour une salle de bain : il résiste bien aux nettoyages répétés, repousse partiellement l’eau et les taches, et crée un léger reflet qui apporte de la luminosité sans éblouir. Le satin masque les petites irrégularités de surface mieux que le brillant tout en restant beaucoup plus facile à entretenir que le mat. Réservez le mat aux zones peu exposées à l’humidité et aux projections (mur face à la douche, plafond dans une pièce bien ventilée) et uniquement si vous choisissez une peinture mate spéciale pièces humides avec additifs protecteurs. La finition velours (entre mat et satin, brillance très discrète) offre un compromis élégant : elle conserve l’effet doux du mat tout en étant plus résistante et lessivable. Évitez le brillant sur de grandes surfaces car il accentue tous les défauts de planéité et crée des reflets éblouissants.
Quelle couleur avec carrelage blanc/noir ou bois ?
Avec du carrelage blanc, associez des teintes moyennes légèrement désaturées pour créer du contraste sans durcir : bleu gris, vert sauge, taupe, greige. Ces couleurs dialoguent naturellement avec le blanc sans créer de rupture brutale. Avec du carrelage noir, équilibrez avec des neutres chauds clairs (beige grisé, blanc cassé chaud, sable, lin) pour compenser l’absorption de lumière du noir et éviter l’effet sombre. Ajoutez du bois clair (tablette, accessoires) pour réchauffer l’ensemble. Avec du bois (naturel ou effet bois), privilégiez les teintes inspirées de la nature qui dialoguent avec les tons organiques : vert sauge, argile, crème chaude, blanc cassé. Évitez les gris froids qui cassent la chaleur naturelle du bois.
Comment choisir si la pièce manque de lumière ?
Dans une salle de bain sans fenêtre ou très sombre, compensez le manque de lumière naturelle par une combinaison de peinture claire et d’éclairage adapté. Peignez tous les murs et le plafond dans des teintes claires et lumineuses (blanc cassé chaud, greige très clair, sauge pâle, gris perle) en finition satinée pour maximiser la réflexion de la lumière artificielle. Installez un éclairage généreux (400 à 500 lumens par m²) réparti sur plusieurs sources : plafonnier principal, appliques de part et d’autre du miroir, réglette LED sous le meuble vasque. Choisissez impérativement des ampoules blanc chaud (2700-3000 K) avec un CRI élevé (supérieur à 90) pour restituer fidèlement les couleurs et éviter l’effet verdâtre ou jaunâtre. Évitez les couleurs moyennes ou foncées (même désaturées) qui absorberaient la lumière et accentueraient la sensation d’obscurité. Ajoutez un grand miroir qui double visuellement l’espace et réfléchit la lumière. Ventilez correctement (VMC efficace) car l’absence de lumière naturelle s’accompagne souvent d’un excès d’humidité.
Comment entretenir la peinture dans le temps ?
Ventilez systématiquement après chaque douche ou bain (VMC en marche 20 à 30 minutes, fenêtre ouverte si possible) pour évacuer l’humidité et prévenir les moisissures. Nettoyez les murs une fois par mois avec une éponge douce, de l’eau tiède et une goutte de liquide vaisselle neutre. Essuyez immédiatement les projections d’eau et de savon pour éviter les dépôts de calcaire. Évitez les produits abrasifs (crème à récurer, javel concentrée, éponges grattantes) qui rayent et décolorent la surface. Traitez le calcaire avec un mélange eau-vinaigre blanc dilué à 50 % appliqué au chiffon, puis rincez immédiatement et essuyez. Surveillez l’apparition de moisissures (points noirs ou verdâtres) et traitez-les dès leur apparition avec un produit anti-moisissure. Nettoyez les bouches d’extraction de la VMC tous les 6 mois. Conservez un pot de peinture de réserve pour les retouches locales. Une peinture bien entretenue dure 5 à 8 ans avant de nécessiter une rénovation complète.
